Conférence Fratrie et vie de couple
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A/ Quelques repères systémiques :
Définition de la systémique : le comportement d'une personne est en lien avec celui de sa famille qui lui a transmis des valeurs, des habitudes, une façon de voir le monde. L'ensemble de ces relations influencent nos comportement, nos émotions, notre façon de communiquer. Lors de l'annonce du handicap, la façon dont les parents réagissent influencent la réaction des enfants. |
-Certains parents n'en parlent pas, se replient sur eux, se ferment. La culpabilité et le sentiment de responsabilité prennent toute la place. D'autres familles cheminent, d'autres demandent de l'aide à leurs autres enfants (parentification). C'est positif quand l'enfant qui aide beaucoup ses parents est reconnu dans la place qu'il prend. L'éducation des parents vise à pousser ses enfants vers l'autonomie, seulement, dans le cas d'enfants en situation de handicap, la dépendance est plus longue.
Quelques concepts systémiques :
B/ La fratrie et le handicap
Une fratrie qui comprend une personne en situation de handicap est avant tout une fratrie ! Le handicap est souvent un révélateur. Il a des spécificités mais surtout de nombreux points communs avec les fratries ordinaires. C'est une relation qui est en évolution. Les parents peuvent endosser un rôle de sauveteur.
De nombreuses émotions contrastées, parfois très intenses sont vécues par les frères et sœurs :
- la fierté et la honte
- la compréhension et la jalousie
- la patience et l'impatience
- culpabilité
- peur (de la contagion)
- tristesse
- colère
- agressivité
- protection / surprotection
Il est important de s'autoriser à vivre et ressentir ces émotions et de tenter de les comprendre.
Des évènements de vie peuvent susciter des émotions fortes qui vont être intégrées mais parfois elles vont s'imprégner fortement en soi et donner à la personne une idée négative d'elle-même. L’ EMDR (désensibilisation et reprogrammation par des mouvements oculaires) peut beaucoup aider dans ces situations. C'est une approche thérapeutique qui est avant tout connue comme une alternative aux traitements du stress post-traumatique, des dépendances ou du deuil.
3/ La vie de couple
Chaque vécu est singulier. La vie de couple est une grande aventure qui nécessite de prendre un peu de distance par rapport à sa famille et de se connecter à ses envies. Certains n 'y arrivent pas et ne s'autorisent pas à s'engager dans une vie de couple parce qu'ils ne se sentent ni sereins ni en sécurité pour ce type de projet. De même certains frères et sœurs sont tristes, culpabilisent et vivent un sentiment d'injustice car leurs frères ou sœurs handicapés ne peuvent pas avoir une vie de couple. Bien souvent dans le couple, le frère ou la sœur handicapé fait partie du contrat de base, il a une place physique et psychique. Le couple partage des valeurs communes dont celle de prendre soin de l'autre. Le conjoint a besoin qu'on s'investisse avec lui et pour lui.
4/ Le désir d'enfant
Permet au couple de se projeter dans l'avenir, de devenir parents et donc d'occuper une nouvelle place au sein de leurs familles. C'est un passage qui suscite de nombreux questionnements. Par rapport au handicap, le couple a besoin de se sentir sécurisé, il est important d'en parler avec ses parents. Il peut consulter un généticien pour poser ses questions tout en gardant bien en tête qu'il y a aussi toujours une part de risque.
La jalousie du f/s en situation de handicap est fréquente, elle est à accueillir. Il est possible de lui montrer les aspects positifs en lui proposant une place particulière d'oncle/tante ou de parrain/marraine.
Conclusion :
le handicap, la société, les écoles et les institutions (évolution des réglementations, du cadre légal, de l'inclusion scolaire, de la prise en compte des familles face aux savoirs des professionnels) en lien avec la notion de bonne distance. Il semble indispensable que la personne en situation de handicap ait une vie en dehors de sa famille au sein d'une institution, d'une école. Cela permet une juste distance mais suscite souvent des émotions importantes de culpabilité, de sentiment d'abandon.
Sources :
1/ "Liens fraternels et handicap : de l'enfance à l'âge adulte, souffrances et ressources" de Régine Scelles, éditions Eres, 2010
2/ "Naître différent" de Patrick Ben Soussan, collection 1001 bb, éditions Eres, 2012
3/ "Frères et soeurs de personnes handicapées : le handicap en visages," Charles Gardou, éditions Eres 1997
4/ "Parents d'enfant handicapé : le handicap en visages", Charles Gardou, éditions Eres, 1996
5/ "La différenciation du soi : les triangles et les systèmes émotifs" Bowen
6/ "Une logique de communication" Watzlawick
Quelques concepts systémiques :
- le concept de cycle vital : c'est un évènement de vie qui provoque un changement d'équilibre. Il y a un avant et un après. Il est nécessaire de s'ajuster.
- les différents types de relations : JE, TU, NOUS : relations peuvent être fusionnelles (très intenses émotionnellement, il y a peu d’espace pour le JE), distantes et donc fragiles ou équilibrées (il y a un espace pour le JE). Dans les relations il est nécessaire de pouvoir garder une place pour le JE qui permet un déploiement de soi, une place pour la créativité, des temps de plaisir, une énergie qui alimente la relation. Est en mouvement permanent, à ajuster. essayer de se situer dans ces 3 types de relations. Notion d'équilibre qui touche tout les domaines de la vie, cet équilibre se puise dans le JE. Lors de certains évènements de vie (quitter sa famille, avoird es enfants, décès des parents) on doit ajuster cet équilibre.
- les différents types de fonctionnements familiaux (ouverts, repliés...) :
B/ La fratrie et le handicap
Une fratrie qui comprend une personne en situation de handicap est avant tout une fratrie ! Le handicap est souvent un révélateur. Il a des spécificités mais surtout de nombreux points communs avec les fratries ordinaires. C'est une relation qui est en évolution. Les parents peuvent endosser un rôle de sauveteur.
De nombreuses émotions contrastées, parfois très intenses sont vécues par les frères et sœurs :
- la fierté et la honte
- la compréhension et la jalousie
- la patience et l'impatience
- culpabilité
- peur (de la contagion)
- tristesse
- colère
- agressivité
- protection / surprotection
Il est important de s'autoriser à vivre et ressentir ces émotions et de tenter de les comprendre.
Des évènements de vie peuvent susciter des émotions fortes qui vont être intégrées mais parfois elles vont s'imprégner fortement en soi et donner à la personne une idée négative d'elle-même. L’ EMDR (désensibilisation et reprogrammation par des mouvements oculaires) peut beaucoup aider dans ces situations. C'est une approche thérapeutique qui est avant tout connue comme une alternative aux traitements du stress post-traumatique, des dépendances ou du deuil.
3/ La vie de couple
Chaque vécu est singulier. La vie de couple est une grande aventure qui nécessite de prendre un peu de distance par rapport à sa famille et de se connecter à ses envies. Certains n 'y arrivent pas et ne s'autorisent pas à s'engager dans une vie de couple parce qu'ils ne se sentent ni sereins ni en sécurité pour ce type de projet. De même certains frères et sœurs sont tristes, culpabilisent et vivent un sentiment d'injustice car leurs frères ou sœurs handicapés ne peuvent pas avoir une vie de couple. Bien souvent dans le couple, le frère ou la sœur handicapé fait partie du contrat de base, il a une place physique et psychique. Le couple partage des valeurs communes dont celle de prendre soin de l'autre. Le conjoint a besoin qu'on s'investisse avec lui et pour lui.
4/ Le désir d'enfant
Permet au couple de se projeter dans l'avenir, de devenir parents et donc d'occuper une nouvelle place au sein de leurs familles. C'est un passage qui suscite de nombreux questionnements. Par rapport au handicap, le couple a besoin de se sentir sécurisé, il est important d'en parler avec ses parents. Il peut consulter un généticien pour poser ses questions tout en gardant bien en tête qu'il y a aussi toujours une part de risque.
La jalousie du f/s en situation de handicap est fréquente, elle est à accueillir. Il est possible de lui montrer les aspects positifs en lui proposant une place particulière d'oncle/tante ou de parrain/marraine.
Conclusion :
le handicap, la société, les écoles et les institutions (évolution des réglementations, du cadre légal, de l'inclusion scolaire, de la prise en compte des familles face aux savoirs des professionnels) en lien avec la notion de bonne distance. Il semble indispensable que la personne en situation de handicap ait une vie en dehors de sa famille au sein d'une institution, d'une école. Cela permet une juste distance mais suscite souvent des émotions importantes de culpabilité, de sentiment d'abandon.
Sources :
1/ "Liens fraternels et handicap : de l'enfance à l'âge adulte, souffrances et ressources" de Régine Scelles, éditions Eres, 2010
2/ "Naître différent" de Patrick Ben Soussan, collection 1001 bb, éditions Eres, 2012
3/ "Frères et soeurs de personnes handicapées : le handicap en visages," Charles Gardou, éditions Eres 1997
4/ "Parents d'enfant handicapé : le handicap en visages", Charles Gardou, éditions Eres, 1996
5/ "La différenciation du soi : les triangles et les systèmes émotifs" Bowen
6/ "Une logique de communication" Watzlawick